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Eric Phipps

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Eric Phipps
Eric Phipps est vêtu de noir à côté du baron Broadbridge qui est en premier plan.
Fonctions
High Sheriff of Wiltshire (en)
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Ambassadeur du Royaume-Uni en France
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Ambassadeur du Royaume-Uni en Allemagne (d)
-
Ambassadeur du Royaume-Uni en Autriche (d)
-
Membre du Conseil privé du Royaume-Uni
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
Nationalité
Formation
Activités
Père
Constantine Phipps (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Maria Jane Mundy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Yvonne de Louvencourt (d) (à partir de )
Frances Ward (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Mervyn Constantine Sanford Phipps (d)
Alan Phipps (d)
Mary Phipps (d)
Margaret Ann Phipps (d)
John Francis Phipps (d)
William Anthony Dominic Phipps (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Bureau des Affaires étrangères (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Titre honorifique
Le très honorable

Eric Clare Edmund Phipps, né le à Madrid et mort le à Londres, est un diplomate britannique qui fut ambassadeur à Berlin et à Paris à l'aube de la Seconde Guerre mondiale.

Phipps est le fils de Constantine Phipps, plus tard ambassadeur britannique en Belgique, et sa femme Maria Jane, née Miller-Mundy. Il est aussi l'arrière-petit-fils du lieutenant-général Colin Campbell (1776-1847) et de John Hindmarsh qui combattirent à Trafalgar, et d'Henry Phipps, 1er comte de Mulgrave.

Formation et débuts

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Enfant, il accompagne ses parents dans différents pays d'Europe où son père était en poste. Il poursuit ses études au King's College de Cambridge[1] et à l'Université de Paris dont il est diplômé.

Il passe son concours d'entrée au service diplomatique en janvier 1899, puis est nommé attaché à Paris en 1899 et promu troisième secrétaire en janvier 1901[2].

En janvier 1905, il est envoyé à Constantinople, devenant 2e secrétaire en avril, puis retourne à Londres pour travailler au Foreign Office en septembre. En September 1906, il est nommé à Rome et en février 1909 il retourne à Paris comme premier secrétaire de Sir Francis Bertie, ambassadeur britannique en France. En avril 1912, il est nommé premier secrétaire d'ambassade à Saint-Pétersbourg, et dix-huit mois plus tard il est transféré à Madrid. Il retourne à Paris en mai 1916 où il passe le reste de la guerre.

Il fait partie de la délégation britannique de la conférence de Versailles jusqu'en septembre 1919, lorsqu'il est élevé au rang de conseiller et retourne à Londres. En novembre 1920, Eric Phipps est en poste à Bruxelles en tant que chargé d'affaires, puis, en novembre 1922, il est promu en tant que ministre plénipotentiaire en poste à Paris, servant souvent de chargé d'affaires en l'absence de l'ambassadeur.

En juin 1928, Phipps est nommé envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire en Autriche.

Ambassadeur en Allemagne

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En 1933, Eric Phipps est nommé ambassadeur de Grande-Bretagne en Allemagne. Dans une certaine mesure, il a suivi des politiques connues plus tard sous le nom d'apaisement, car il croyait que la Société des Nations était la clé pour empêcher la prochaine guerre[3].

Cependant, dans certaines dépêches, il avertit le gouvernement britannique du caractère dangereux du régime. Le 31 janvier 1934, il dit à son ministre des Affaires étrangères :

La politique d'Hitler est simple et franche. Si ses voisins le lui permettent, il deviendra fort par les méthodes les plus simples et les plus directes. Le seul fait qu'il se rende impopulaire à l'étranger ne le dissuadera pas, car, comme il l'a dit dans un discours récent, il vaut mieux être respecté et craint qu'être faible et aimé. S'il constate qu'il ne suscite pas d'opposition réelle, le tempo de son avance s'accélérera. En revanche, s'il rencontre une forte opposition, il est peu probable qu'il risque à ce stade une pause[4].

Phipps donne plus tard un avertissement à propos de l'intensification de la force militaire allemande, dans une note du 1er avril 1935:

Espérons que chez eux nos pacifistes se rendront enfin compte que le monstre à croissance rapide du militarisme allemand ne sera pas apaisé par de simples roucoulements, mais sera seulement empêché de recourir à son « ultima ratio » par la connaissance que les pouvoirs qui désirent la paix sont aussi assez forts pour l'imposer[5].

La première année de son poste à Berlin, Phipps ne parvient à voir Hitler que quatre fois[6]. Phipps lui-même considérait Hitler comme une sorte de code chiffré ou d'énigme ; il le voyait de diverses manières dans ses dépêches de retour à Londres comme plus modéré que ses partisans ou peut-être fou[7]. En mai 1936, Phipps présente à Hitler le fameux « questionnaire », écrit en grande partie par son beau-frère, le sous-secrétaire d'État des Affaires étrangères, Sir Robert Vansittart, qui demandait sans détour si l'Allemagne entendait « respecter le statut territorial et politique existant de l'Europe » et était disposée à signer « de véritables traités »[8]. Ni Hitler, ni aucun responsable allemand ne répondirent jamais à ce « questionnaire ».

Ambassadeur en France

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En 1937, Phipps est nommé ambassadeur à Paris.

Pendant son poste à Paris, Phipps épouse les vues du ministre français des affaires étrangères, Georges Bonnet, et la plupart de ses comptes rendus à Londres reflètent l'influence de Bonnet[9]. Le 24 septembre 1938, au pic de la grande crise à propos de la Tchécoslovaquie, qui culmine avec les accords de Munich, Phipps rapporte à Londres: « Tout ce qui est le mieux à Paris est contre la guerre, presque à n'importe quel prix »; l'opposition à la paix est représentée par un « petit groupe belliciste bruyant et corrompu »[10]. L'évaluation négative de Phipps de la volonté et de la capacité de la France à entrer en guerre avec l'Allemagne en 1938 a créé des doutes à Londres sur la valeur de la France en tant qu'alliée.

En octobre 1938, Bonnet entreprend une purge au Quai d'Orsay, mettant à l'écart un certain nombre de fonctionnaires opposés à sa politique. Au lendemain de la purge, Bonnet est félicité par Phipps pour avoir retiré les « bellicistes » René Massigli et Pierre Comert du Quai d'Orsay, mais il poursuit en se plaignant que Bonnet aurait dû limoger le secrétaire-général Alexis Saint-Léger Léger aussi[11]. En réponse, Bonnet affirme que lui et Saint-Léger Léger s'étaient vus « les yeux dans les yeux ». Phipps, qui connaissait l'état des relations entre les deux, note sèchement que « dans ce cas, les yeux doivent être astigmates »[12]

En november 1939, Phipps souffrant se retire à Wiltshire. Il meurt d'une embolie pulmonaire après une prostatectomie à la London Clinic (en) en 1945.

Phipps épouse en premières noces Yvonne de Louvencourt en 1907, mais elle meurt en 1909 et il se remarie en 1911 avec Frances Ward, la fille du sculpteur Herbert Ward. Il a six enfants de cette seconde union:

  1. Lieutenant-colonel Mervyn Phipps (1912-1983)
  2. Lieutenant Alan Phipps RN (1915-1942; mort au combat à Leros), père du major-général Jeremy Phipps
  3. Mary Phipps (née en 1923), épouse Bonar Sykes, fils de Sir Frederick Sykes et de sa femme, fille de l'ancien Premier ministre Bonar Law
  4. Margaret Phipps (née en 1925), épouse to George Cary, fils du romancier irlandais Joyce Cary
  5. John-Francis Phipps (né en 1933)
  6. William Phipps (1936-2009), épouse Henrietta Frances Lamb (1931-2016), fille aînée du peintre Henry Lamb et de sa femme Lady Pansy Lamb (née Pakenham), sœur des 6e et 7e comtes de Longford[13].

Références

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  1. (en) Phipps, Eric Clare Edmund
  2. (en) London Gazette, 3 mai 1901, p. 3033
  3. (en) Gaynor Johnson, Sir Eric Phipps, the British government, and the appeasement of Germany, 1933–1937, in Diplomacy and Statecraft, 16.4 (2005): pp. 651-669.
  4. (en) Correlli Barnett, The Collapse of British Power (Pan, 2002), p. 387.
  5. (en) Barnett, p. 388.
  6. (en) Paul Doerr, British Foreign Policy 1919-1939, (Manchester UP, 1998) p. 158
  7. (en) W. N. Medlicott, Britain and Germany: The Search For Agreement 1930–1937, Athlone Press: London, 1969, pp. 7-8
  8. (en) Medlicott, p. 26.
  9. (en) Anthony Adamthwaite, France and the Coming of the Second World War, 1936-1939, London: Frank Cass, 1977, p. 177.
  10. (en) Adamthwaite, p. 177.
  11. (en) D. C. Watt, How War Came, London: Heinemann, 1989, p. 73
  12. (en) Watt, p. 73.
  13. Portrait photographique d'Henrietta Phipps, née Lamb avec sa mère et sa sœur. Sa mère Lady Pansy Lamb (1904-1999) était la sœur de l'écrivain et député travailliste Frank Pakenham, 7e comte de Longford, et tante d'Antonia Fraser. Voir la photographie

Bibliographie

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  • (en) Adamthwaite, Anthony. France and the Coming of the Second World War 1936–1939. London: Frank Cass, 1977. (ISBN 0-7146-3035-7).
  • (en) Kidd, Charles, Williamson, David (editors). Debrett's Peerage and Baronetage (1990 edition). New York: St Martin's Press, 1990.
  • (en) Herman, John. The Paris Embassy of Sir Eric Phipps, Sussex Academic Press, 1998.
  • (en) Oxford Dictionary of National Biography.
  • (en) Donald Cameron Watt. How War Came : The Immediate Origins of the Second World War, 1938–1939. New York: Pantheon Books, 1989. (ISBN 0-394-57916-X).

Liens externes

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